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Antoni TAPIES

1923 - Antoni Tàpies est né le 13 décembre à Barcelone dans un milieu cultivé, d’un père avocat, et d’une mère appartenant à une famille de libraires éditeurs.

 

1934 - Il commence à dessiner. 

 

1936-39 - La Guerre civile et les bombardements de Barcelone le marquent profondément. Il commence à peindre et à dessiner de manière autodidacte. L’arrivée de Franco au pouvoir influence fortement sa vie et sa carrière artistique.

 

1942-43 - Infection pulmonaire et accident cardiaque, Tàpies frôle la mort. Longue convalescence durant laquelle il fait des copies de Van Gogh et Picasso et s’intéresse à la philosophie, à la musique romantique et à la culture asiatique.

 

1944 - Il entreprend des études de droit qu’il abandonne en 1946 pour se consacrer définitivement à la peinture.

 

1945-46 - A l’instar du Primitivisme et de l’Expressionisme, il s’intéresse fondamentalement à la matière et expérimente le collage, le frottage. Tàpies est dès lors marqué par trois grandes influences : le Surréalisme, l’engagement politique et l’Extrême-Orient. 

 

1947 - Rencontre du poète Joan Brossa, de Joan Prats qui l’encouragent dans son travail. 

 

1948 - Avec des amis peintres et écrivains de Barcelone attirés comme lui par le Surréalisme, il fonde la revue Dau al set (La septième face du dé) consacrée à l’art et à la poésie. Réalise sa première gravure dans l’atelier d’Enric Tormo. Il rencontre Joan Miró et entre eux nait une longue amitié.

 

1950 - Première exposition personnelle à Barcelone, à la Galeria Layetanas. Il s’installe ensuite à Paris où des débats agitent le monde de l’art contemporain, opposant en particulier les peintres abstraits géométriques aux peintres abstraits lyriques. Il expose également à Pittsburgh.

 

1951 - Après quelques essais de compositions géométriques, Tàpies développe un langage personnel : il entreprend des recherches matériologiques pour aboutir à une texture de plus en plus dense, mélange de divers éléments. «Peu à peu, dit-il, cela me donna l’idée de former la matière en mélangeant toutes sortes de corpuscules : sables, terres de différentes couleurs, blanc d’Espagne, poussière de marbre, poils (...) ou fils, morceaux de tissu, papier, etc., grâce à quoi j’arrivais, me semblait-il, à donner l’impression d’une accumulation cosmique de millions d’éléments (...).» Dans cette matière dure et épaisse, il grave, incise, griffe, entaille et déchire. Ses œuvres évoquent de vieux murs ou certains graffitis des rues de Barcelone, tandis que des idéogrammes et des motifs de croix ou de «T» barrent de plus en plus souvent ses compositions, telles des signatures ou des biffures. 

Rencontre de Picasso dans son atelier des Grands Augustins. 

 

1952 - Expose à la Biennale de Venise. 

 

1953 - A New York, il signe un contrat avec la galerie Martha Jackson qui perdurera jusqu’en 1961. Il rencontre les expressionnistes abstraits tels que Tobey, Kline, Motherwell et Pollock et créé des parallèles avec son œuvre. Naissance de sa fille Clara. 

 

1955 - A Paris il rencontre le critique Edouard Jaguer et surtout Michel Tapié qui s’intéresse immédiatement à son œuvre et rédigera plusieurs monographies. 

Il s’installe sur les hauteurs de Montseny en Catalogne, où il aménage un atelier moderne, dans un mas du XVe siècle dont les vieux murs influencent profondément sa peinture, caractérisée souvent par l’ocre, le brun, le gris, le noir et le blanc. L’artiste emploie des matériaux de plus en plus pauvres (carton, caisse, papier, tissu, ficelle...), qui constituent parfois le thème de ses œuvres et anticipent sur les méthodes d’appropriation des Nouveaux Réalistes.

 

1956 - Première exposition personnelle à Paris à la galerie Stadler, à partir de laquelle il ne cesse d’exposer dans le monde entier. 

Voyage en Italie où il admire les fresques de Giotto.

 

1960 - Prix à la Biennale internationale de gravure à Tokyo. Naissance de son fils Miquel.

 

1962 - Rétrospectives au Guggenheim Museum, New York, Kunsthaus de Zurich et KestnerGesellschaft de Hanovre. Exécute un panneau mural pour la bibliothèque de Saint-Gall (Suisse).

 

1965 - Sans renoncer à la matière, la figure resurgit dans son œuvre (empreintes de pieds, silhouettes, fragments de corps). «La recherche est essentielle pour moi, mais je n’ai jamais abandonné non plus cette idée qu’il fallait toujours y ajouter des images (...).»

 

1966 - Séjour en prison pour avoir soutenu une réunion d’étudiants anti-franquistes. 

 

1967 - Première exposition personnelle à Paris à la galerie Maeght, avec laquelle il noue une longue relation. 

 

1970 - Publication de La Pràctica de l’Art, recueil d’écrits et d’articles.

 

1971 - Il intensifie sa production d’objets-sculptures et son expérience dans le champ de l’assemblage.

 

1972 - Premières gravures au carborundum imprimées et éditées par Poligrafa à Barcelone : début d’une longue série d’éditions.

 

1973 - Rétrospectives au Palais des Beaux Arts de Charleroi ainsi qu’au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et au Musée Rath de Genève. 

 

1977 - Publication de son autobiographie. 

 

1980 - Première rétrospective en Espagne au Musée d’art contemporain de Madrid.

 

1981 - Il réalise ses premières céramiques et aborde la sculpture. Il commence à peindre avec le vernis qui lui servait jusqu’ici de liant, se rapprochant ainsi des techniques et des artistes d’Extrême-Orient. 

Médaille d’or des Beaux-Arts remise par le roi d’Espagne. 

 

1984 - Il constitue sa propre fondation afin de promouvoir l’étude et la connaissance de l’art moderne et contemporain. 

 

1985 - Rétrospective au Musée d’Art Moderne de Bruxelles. 

 

1987 - Tàpies déploie avec élégance dans l’œuvre monumentale «Gran diptic dels mitjons», son amour pour l’art oriental. Sa calligraphie, souple et légère compose un paysage où se lit une humilité toujours revendiquée et une spiritualité constante.

 

1990 - Inauguration de la Fondation Tàpies à Barcelone. Prix impérial de peinture remis à Tokyo.

 

1993 - Grand prix de peinture et Lion d’or à la Biennale de Venise. Première exposition à la Pace Gallery à New York. Publication du recueil de textes « El valor del art ». 

 

1994 - Rétrospective à Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume.

 

1999 - Rétrospective de l’œuvre gravé à Saragosse, Palacio de Sastago. Exposition d’estampes au Museo del grabado espanol contamporaneo de Marbella. 

 

2000 - Grande rétrospective à Madrid, Centro de Arte Reina Sofia. 

 

2001 - Donation de l’artiste à la Bibliothèque nationale de France.

 

2012 - Antoni Tàpies s’éteint à Barcelone, à l’âge de 88 ans. 

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