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Paul KALLOS

1928 Naissance de Paul Kallos à Hernádnémeti, en Hongrie dans une famille bourgeoise (son père est médecin).

 

1938 Premiers dessins lors d’une maladie qui l’immobilise quelques mois. Il commence par pratiquer la copie.

 

1940 Études secondaires à Kiskunhalas, qui seront interrompues par la guerre.

 

1944 Déportation à Auschwitz.

 

1945 Retour en Hongrie.

 

1946 École des beaux-arts de Budapest. Après avoir expérimenté le dessin d’académie, il subit l’influence du surréalisme avant de faire évoluer son style vers une abstraction géométrique.

 

1949 Départ clandestin de la Hongrie stalinienne. Il passe une année dans un camp de réfugiés en Autriche, près de Salzbourg, dans la zone française.

 

1950 Installation en France, à vingt-deux ans, avec le statut de réfugié politique. Il vit d’abord dans une chambre louée au mois, derrière la place Clichy. Pour des raisons matérielles, il réalise surtout des dessins et des tableaux de petites dimensions. Dès son arrivée à Paris, il fréquente régulièrement le Louvre. Il s’inspire de Rembrandt, Tintoret, Frans Hals pour élaborer ses propres recherches, privilégiant les techniques du clair-obscur et des glacis plutôt que les aplats. Il travaille à la demi-journée chez un fourreur, où il tend des peaux.

 

1952 Installation dans un immeuble vétuste de la rue Visconti avec Raymonde Godin, peintre d’origine québécoise. (Ils déménageront par la suite dans un atelier plus vaste, rue Oudinot, occupé auparavant par Miró puis par Bazaine).

 

1953 Rencontre avec le marchand de tableaux Georges Aubry.

 

1954 Pierre Loeb, son premier marchand, le prend sous contrat.

 

1955 Premières expositions personnelles simultanément à la Galerie Matthiesen à Londres et à la Galerie Pierre à Paris. Le critique du Times écrit : « Mr Kallos’s style may be defined by saying that it stands somewhere between that of Nicolas de Staël’s middle period and that of the young Parisian American painter Mr Sam Francis. » (27 juin 1955). Jusqu’en 1960, ce sont surtout des natures mortes et des scènes d’intérieur, plus souvent que des paysages qui sont à l’origine de ses compositions.

 

1958 Rencontre avec Lanskoy, Vieira da Silva, Hajdu. Exposition à la Galerie Chalette à New York.

 

1959 Résurgence d’espaces picturaux classiques qu’il interprète à partir d’un système de références et d’allusions figuratives. Simultanément, se développent des aplats de couleurs franches qui envahissent presque toute la surface du tableau. À l’occasion d’une exposition à la Galerie Pierre, le critique Pierre Descargues écrit : «... Ce n’est pas Poussin qu’il regarde volontiers, mais les plus inquiets des maîtres de la lumière : Rembrandt et Goya, cherchant chez eux ces combats de clarté et d’obscurité qui sont en quelque sorte l’envers indéchiffrable du thème représenté. » (Les Lettres françaises, 27 avril 1960).

 

1961 Série des Crucifixions. Paul Kallos et Raymonde Godin s’installent à l’Haÿ-les-Roses avec leur fils. Premières Ménines.

 

1962-1963 Travail sous l’influence de Matisse. La couleur devient de grandes figures ambiguës, des angles nouveaux, des contrastes inédits » (Pierre Descargues, La Tribune de Lausanne, 24 mars 1963).

1964 Mort de Pierre Loeb. Paul Kallos exposera à la Galerie Pierre Domec jusqu’en 1967.

 

1968 Premiers Balcons.

 

1969 Commence une période de transition, qui se prolonge jusqu’en 1975 et coïncide avec un retour au paysage.

 

1970 Le peintre inaugure une série de toiles très sombres développant le thème de la nuée.

 

1971 Première exposition chez Nane Stern, l’ancienne assistante de Pierre Loeb.

 

1973 Premières Brumes.

 

1974 Paul Kallos obtient la nationalité française.

 

1976 Abandon de l’huile au profit des acryliques plus fluides. « Le changement de technique correspond à une rupture des liens descriptifs que la peinture entretenait encore avec la réalité : la structure se radicalise, les géométries deviennent informelles » (Bernard Zurcher, Paul Kallos, 1988). L’importance plastique et structurale des réserves se fait toujours davantage sentir. A partir de cette date, les très grands formats se multiplient, ainsi que les compositions en diptyque. J.M. Dunoyer écrit dans Le Monde du 5 juin 1976 : « Ce sont toujours des paysages «abstraits», d’une abstraction croissante. L’atmosphère, à proprement parler, gagne du terrain. L’air lumineux empiète sur la construction. [...] Les très grandes toiles rendent présente et sensible une nature transcendée qui se passe aisément de tout support. »

 

1977 Premières Strates. Avec les quadrillages, elles resteront l’un des modules fondamentaux de l’architecture des tableaux. Les surfaces de réserve prennent une importance croissante.

 

1979 Illustrations pour Les Fleurs du mal de Baudelaire (Collection « Lettres françaises », Imprimerie nationale).

 

1982 Paroles peintes. Série de toiles intégrant des fragments de poèmes de Saint-John Perse, André du Bouchet, Yves Bonnefoy...

 

1984 Strates-soleils. Exposition aux Musées de la Cour d’Or, Metz.

 

1986 A propos de deux expositions (Galerie Nane Stern et Galerie Zurcher), un critique écrit : « Colors soak into the very fabric and emerge with varying degrees of intensity elsewhere. These works are close in spirit and technique to those of Morris Louis and the color field painters of the Washington school. » (Sandra Kwock-Silve, Gallery Guide, mars 1986).

 

1987 A l’occasion d’un voyage à Venise, le spectacle de la façade de San Giorgio Maggiore s’avère décisif. « Dans ses tableaux, les murs de couleur sont remplacés par la façade écran de Palladio. » (Bernard Zurcher, Paul Kallos, 1988).

 

1988 Première exposition consacrée uniquement aux oeuvres sur papier, encres, aquarelles et crayons.

Dès 1990 Paul Kallos partage son temps entre Paris et la Provence.

 

2001 Décès de Paul Kallos.

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