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 Paul REBEYROLLE 

Eymoutiers 1926 - 2005 Boudreville

Né en 1926, Paul Rebeyrolle est atteint de tuberculose osseuse à l’âge de cinq ans. Immobilisé, il passe son temps à dessiner, et ses parents, instituteurs, lui apprennent à lire et à écrire. La conquête de la liberté constituera une nécessité absolue tout au long de sa vie. En 1944, il monte à Paris par le premier train de la Libération. Il y pratique plusieurs métiers pour subsister, fréquente les peintres de l’Ecole de Paris, et se loge à la Ruche. Il est exposé aux côtés d’autres artistes en 1945 à la Galerie du Bac, et participe en 1948 au Salon des Indépendants. Dans les années 1950, l’artiste ayant une forte volonté d’indépendance, il refuse l’enseignement des écoles d’art. Influencé par Soutine et Picasso, mais aussi par la peinture classique du musée du Louvre, il développe un art qui peut être rapproché du matiérisme de Fautrier et Dubuffet. Cette notion de matiérisme se retrouve également dans ses sculptures. La galerie Drouant-David, lui organise une exposition personnelle en 1951. En 1959, il obtient le Premier Prix de la Biennale de Paris. En 1963, il quitte Paris et part vivre à la campagne, d'abord dans l'Aube puis en Côte d'Or. Dès lors, les thèmes politiques, qui reflètent ses engagements, s'inscrivent dans des séries : 'Guérilleros', 'Coexistences', 'Les Prisonniers', 'Clones'... Toutes ont un point commun : la situation de l'homme et son engagement dans le monde qui l'entoure. En 1967 débute une longue collaboration entre l’artiste et la Galerie Maeght avec une exposition, « les instruments du peintre ». Son travail est salué par une rétrospective au Grand Palais en 1979. Son oeuvre, toujours figuratif, marqué par la révolte face à l'oppression, a été admiré par de grands philosophes tels que Sartre et Foucault, et reconnu par le collectionneur François Pinault. En 1973, Rebeyrolle expose la série "Les Prisonniers" à la Galerie Maeght à Paris, dans laquelle il représente des chiens engrillagés. Cette oeuvre titrée "La Belle" fait partie de cette série et figure dans le "Derrière Le Miroir" de mars 1973, n°202, p.11. Elle a également été exposée lors de la rétrospective du Grand-Palais en 1979.

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