Née en 1926 à Bruxelles, Sophie Nyns développe rapidement sa vocation artistique et étudie à La Cambre la poterie et la céramique avec Pierre Caille. Au cours de cette formation, elle rencontre de nombreux artistes belges et se lie d’amitié avec les sculpteurs Olivier Strebelle et George Grard. Elle devient surtout la muse de Paul Delvaux qui l’encourage et la soutien dans sa carrière artistique. Les affinités et la sensibilité artistique qu’ils partagent se retrouve facilement dans le travail de Sophie Nyns. 

A partir des années 1960, l’artiste parvient à susciter un nouvel intérêt pour l’art de la céramique, la poterie et la terracotta, déployé à travers sculptures et bas-reliefs monumentaux et de petits formats. 

Le monde emplie de joie de Sophie Nyns est fait de rêves, de sensualité et de provocation douce. Les figures féminines qu’elle crée en terre cuite et en bronze rappellent celles trouvées dans les tableaux de Paul Delvaux. Des femmes qui semblent regarder au loin ou dans l’espace, des figures qui affichent fièrement leur nudité mais dont les visages sont détachés. 

Sophie Nyns a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives : La Cambre, Bruxelles, Musée d’Ixelles, Musée de Louvain-la-Neuve, Berlin, Bogota, Barcelone, Lodz, Paris, Marseille, Middelhein d’Anvers, Musée de Gand, Hasselt, Veurne, Verviers, Mons, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, etc.

Grâce à sa collaboration avec les architectes Charles Van Neyten, Jules Trenseleau et Leon Stynen, son travail décoratif a été intégré dans plusieurs bâtiments publics : Musée d'art et d'histoire de Bruxelles, Casino d'Ostende, Cirque royal, Université de Gand, Maison des arts de Schaerbeek et de nombreuses maisons privées.