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 Luigi PERICLE - biographie 

1916 - 2001

Pericle Luigi Giovannetti (plus connu sous le nom de Luigi Pericle) est né à Bâle en 1916, d’un père italien et d’une mère française. Pericle commence à peindre très jeune. À seize ans, il entame des études dans une école d’art, qu’il quitte rapidement, en désaccord avec les méthodes d’enseignement. Pendant ses années de formation, il est attiré par la philosophie ancienne et orientale, s’imprégnant de la pensée zen, chinoise et japonaise, ainsi que de celles de l’Égypte et de la Grèce antiques. Ces influences, à la fois différentes et unies par la recherche de la transcendance et du sens intérieur, ont créé une pierre de touche artistique, spirituelle et littéraire qui l’a guidé tout au long de son parcours existentiel.

Dans les années 1950, il s’installe avec son épouse Orsolina Klainguti à Ascona en Suisse, la petite ville qui, depuis les années 1900, accueille des artistes de renommée internationale et est connue comme un centre culturel dynamique. L’artiste a choisi de vivre à Ascona pour faire l’expérience de l’environnement mystique associé au site du Monte Verità (littéralement, le Mont Vérité). Pericle acquiert une renommée internationale grâce à son travail d’illustrateur et la création de Max, marmotte protagoniste de la bande dessinée qui est publiée par Macmillan à New York et dans des journaux tels que le Washington Post et le Herald Tribune.

En 1959, il atteint un tournant artistique et détruit toutes les peintures figuratives de ses premières années en sa possession. Il passe à l’abstraction et se spécialise dans les techniques de travail qui caractérisent ses oeuvres, fruits d’une recherche et d’une expérimentation inlassables. Pericle a qualifié la période de 1958 à 1965 de «changement radical» : une période d’énergie créatrice et d’enthousiasme incessants.

Pericle développe une oeuvre graphique très personnelle élaborée et méticuleuse où le repentir n’a pas sa place. En effet il utilise des cartons glacés immaculés sur lesquels il laisse libre cours à son geste créatif.

En 1962, il rencontre Martin Summers de la Arthur Tooth & Sons Gallery à Londres, qui organise deux expositions personnelles et deux expositions de groupe jusqu’en 1965, exposant notamment avec Karel Appel, Sam Francis, Asger Jorn, Antoni Tàpies, Jean Dubuffet, Jean-Paul Riopelle et Pablo Picasso. Luigi Pericle est alors estimé par des personnalités internationales éminentes telles que Sir Herbert Read, conseiller de Peggy Guggenheim, le collectionneur Peter G. Staechelin, Peter Cochrane, ainsi que Hans Richter, peintre, cinéaste et théoricien du cinéma expérimental. Il est également exposé dans plusieurs musées britanniques. Grâce à ses succès, sa vie change radicalement pour devenir mondaine et aisée. Mais soudainement, il décide, à l’apogée de son succès, de se retirer du marché de l’art pour se consacrer entièrement à ses recherches artistiques, à la méditation et aux études ésotériques. C’est une période d’isolement mais aussi de grande productivité dans les domaines de la littérature, de l’astrologie, de la philosophie, de l’anthroposophie et de la théosophie. Ainsi des années 1960 aux années 1980, Pericle produit une vaste série d’encres de Chine et des dessins, ainsi que des peintures sur toile et sur masonite, dans un état d’inspiration créative et mystique qui ne l’a jamais abandonné.

Bien que l’artiste ait quitté volontairement la vie publique, le Kunstmuseum de Bâle présente en 1968-1969 les oeuvres de Luigi Pericle dans une dernière exposition collective du fonds Karl August Burckhardt-Koechlin, aux côtés de chefs-d’oeuvre de la même collection, qui compte en particulier des oeuvres de Georg Baselitz, Joseph Beuys, Jean Dubuffet, Alberto Giacometti et Antoni Tàpies.

Luigi Pericle meurt en 2001 à Ascona, laissant un travail méticuleux et systématique, un immense trésor graphique. 

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