Edouard GOERG
Sidney (Australie) 1893 - 1963 Callian
Edouard Goerg est né en 1893 en Australie de parents français négociants de champagnes. Sa famille s’installe ensuite à Londres avant de rejoindre Paris en 1900. Après ses études, il décide, contre la volonté de son père, de s’inscrire à l’Académie Ranson en 1913 où il reçoit l’enseignement de Maurice Denis ainsi que celui de Paul Sérusier. Il commence alors une série de voyage en Italie et en Inde avant d’être rappelé d’urgence en France pour partir combattre.
Mobilisé sur le territoire français, il se porte volontaire dès 1915 pour être envoyé dans l’armée de l’Orient. La guerre l’inspirera beaucoup dans ses créations futures.
En 1919, il retourne à l’Académie où il rencontre Andrée Berolzheimer qu’il épousera l’année d’après. C’est également en 1920 qu’il expose pour la première fois au Salon des indépendants. Toujours en conflit avec son père sa peinture sera longtemps vue comme une critique de la société bourgeoise et de ses mœurs. C’est dans les années 20 qu’il affirme son caractère expressionniste par le choix de ses couleurs, par la composition de ses tableaux mais surtout par la prédominance d’un thème social. En 1922 a lieu sa première exposition personnelle à la galerie Panardie. L’année suivante il commence à faire des eaux-fortes sous les conseils de Jean-Emile Laboureur.
En 1928, il participe à sa première exposition internationale à Boston et à Chicago, c’est également l’année du décès de son père avec qui il ne règlera jamais ses conflits.
En 1934, il change de style pour créer une série de tableaux plus fantastiques. Il rejoint l’Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires et se lie avec Aragon. Il reste à Paris durant toute la seconde guerre mondiale, sa peinture s’oriente alors vers des thèmes plus féminins et floraux. A cette époque il est l’un des dirigeants du Front national des arts. Sa femme d’origine juive est obligée de quitter Paris, malade elle décède faute de soin. L’artiste est dévasté par cette perte, il est envoyé dans un hôpital qui le traite par électrochoc. Il cesse alors de peindre jusqu’en 1947, année où il rencontre sa nouvelle épouse. Il devient cependant président de la société des peintres et des graveurs français de 1945 à 1958. Dans les années 50, il occupe le poste d’enseignant de gravure à l’eau forte à l’école des beaux-arts de Paris et la peinture à l’Académie de la Grande Chaumière. Il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1965. Il décède en avril 1969 dans sa propriété à Callian où il est enterré.
Edouard Goerg"Le jockey noir" étude, 1926 Huile sur carton signé en bas vers la droite droite, timbre de la douane au dos / Oil on board signed lower right, customs stamp on back 35 X 24,5 cm | Edouard Goerg"Le monde s'écroule" ou "Chutes", 1937 Huile sur toile signée et datée "1937" en bas à droite / Oil on canvas signed and dated "1937"lower right 100 x 81 cm Bibliographie / Literature Gaston Diehl, "Edouard Goerg", Editions de Clermont, Paris, 1947. Reproduit p. 54. Figurera au Catalogue raisonné en préparation par Francine Germak et Philippine Maréchaux |
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